Ambroise Croizat naît un 28 janvier 1901, dans la cité ouvrière des Maisonnettes de Notre- Dame-de-Briançon. Son père, Antoine, manœuvre à l’usine des “Carbures Métalliques” de la localité, sera un des premiers syndicalistes de Tarentaise. Auteur de la grande grève de 1906, il est contraint de quitter la commune pour Ugine, puis Lyon. Ambroise grandit alors à Vaise où il est embauché à l’âge de 14 ans dans une robinetterie. Il adhère très tôt à la CGT dont il est un militant actif. Dès le Congrès de Tours en décembre 1920, il adhère au Pcf et s’affirme comme le principal leader de la jeunesse communiste Rhône alpine ; nommé secrétaire de la Fédération des métaux CGT, il devient l’un des artisans du Front Populaire.
Élu député du 14ème arrondissement de Paris, en mai 1936, il est présent aux Accords Matignon qui prévoient l’attribution des premiers “congés payés” et de la “semaine de quarante heures”.
Il laissera également son nom au bas de la loi instituant les conventions collectives. Arrêté à l’aube de la guerre, il connaîtra 17 prisons en France avant d’être déporté par le régime de Vichy au bagne d’Alger. Libéré le 5 février 1943, il rejoint le général de Gaulle et entre dans la Commission Consultative du Gouvernement provisoire de la République française.
De retour en France à la Libération, il est nommé Ministre du Travail et de la sécurité sociale, poste auquel il forgera, de novembre 1945 à mai 1947, les plus grandes inventions sociales initiées par le Conseil National de la Résistance. Bâtisseur de la sécurité sociale, il sera parallèlement l’auteur des lois de généralisation des retraites ou celles instituant les comités d’entreprises, la médecine du travail et le statut des mineurs. Il meurt à Suresnes le 10 février 1951. Enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris, près d’un million de personnes accompagnent son cortège.